Pour choisir votre composteur, il existe plusieurs options. Ils dépendent principalement du temps que vous souhaitez allouer à cette activité, du milieu dans lequel vous vivez (urbain, rural…), de la proximité du voisinage, de la masse de déchets que vous avez, de votre affinité avec le compostage…
En tas :
Avec cette technique, on regroupe directement les déchets sur le sol en formant en tas. Pour une production optimale, les tas sont généralement d’une hauteur entre 0,5m à 1,5 m. Ce composteur permet de transformer rapidement et facilement une grande quantité de déchets.
Quels sont les avantages ?
- Aucune contrainte de volume. Vous pouvez réaliser le compost que vous souhaitez selon votre utilisation.
- Vos déchets sont toujours accessibles et visibles à tout moment
- C’est le plus simple à faire et à utiliser.
- Votre compost profite d’une aération naturelle.
- Inutile d’arroser, la pluie s’en chargera pour vous. Cependant attention ! Le compost doit être humide mais pas trop, sinon il risque de fermenter ! Si votre compost est odorant, c’est qu’il est trop humide !
Comment s’y prendre ?
Pour bien commencer, il convient tout d’abord de disposer une première couche de matériaux organiques (des branchages, des tiges, du gazon…). Ce qui est important ici, c’est le contact immédiat entre vos déchets et le sol (la terre), car c’est cette relation qui va permettre de mettre en action les organismes de compostage comme les vers de terre.
Une fois ce tas grossier réalisé, on peut y ajouter une légère pelletée de terre afin d’accélérer le processus.
Pensez à déposer vos déchets de manière régulière tout en essayant de varier au possible entre matière sèche (branches, copeaux de bois, feuilles mortes) et matière humide (gazon, épluchures…).
Et après ?
Dans les premières semaines, votre compost va “chauffer” et c’est normal, avec une température pouvant atteindre les 70°C. Ce phénomène est un effet de la décomposition en cours et du travail des organismes dans le compost.
Quelques semaines plus tard, la température baisse, c’est le moment d’aérer le compost en le retourner (avec une fourche ou une pelle par exemple).
Dans les mois qui suivent, les matériaux vont entièrement se décomposer et votre tas va sensiblement perdre du volume (jusqu’à 80% de son volume initial). Son aspect sera également plus uniforme.
Un bon compost est d’une couleur sombre, comme du terreau, et dégage une odeur de terre fraîche.
En bac :
Le bac est la structure dans laquelle se réalisera votre compost. Il peut être en bois, en plastique ou dans une autre matière. Ils sont généralement fermés avec de petites ouvertures afin de pouvoir laisser “respirer” le compost et possèdent parfois des compartiments ainsi qu’une trappe de récupération.
Généralement, le composteur de type “bac” est assez similaire à celui en tas. On optera pour un compostage en bac pour des raisons esthétiques et pour une diminution des nuisances.
Astuce : si vous ne souhaitez pas investir dans un bac à compost parfois onéreux, vous pouvez le réaliser vous-mêmes en attachant quatre palettes entre elles (non traitées de préférence) !
Quels sont les avantages ?
- Le compostage via cette technique est en moyenne plus rapide qu’avec un simple tas.
- Vos déchets sont protégés des animaux, des intempéries et à l’abri des enfants.
- La structure en bac limite les nuisances et c’est plus discret.
- L’espace de compostage est réduit et parfaitement délimité.
Comment choisir son bac ?
Il existe différents types de bacs ou de silos à compost et votre choix dépendra principalement du budget et de votre volume de déchets.
Pour des raisons pratiques, esthétiques et de nuisances, nous vous recommandons d’opter pour un modèle fermé. En effet, ce système permet d’accélérer le processus. Il est plus discret et protège votre compostage des intempéries.
Que vous le fabriquiez vous-mêmes avec du bois (des lattes, des palettes…) ou que vous l’achetiez en magasin spécialisé, il est préférable de choisir un modèle solide et résistant avec une capacité comprise en 200 et 500 litres.
Où placer son bac ?
Si cela peut paraître un détail, l’emplacement de votre ou de vos bac(s) à compost possède son importance. Voici quelques recommandations pour partir du bon pied !
- Si possible et en accord avec votre voisinage, placez-le en bordure de propriété. Veillez également à le disposer à une distance suffisante des autres habitations.
- Cherchez un lieu à l’abri du vent (contre un mur par exemple) et mi-ombragé
- Le compost ainsi que vos déchets doivent reposer à même le sol, sur la terre. Il serait contre-productif de disposer votre bac sur un sol en béton, pierre ou macadam.
- Choisissez un lieu accessible, il serait dommage de devoir traverser tout votre jardin en hiver !
- En cas de nuisance, le service d’hygiène de votre ville pourra vous demander de le déplacer si besoin.
Comment entretenir mon compost en bac ?
Tout d’abord, la masse que vous déposez doit être équilibrée entre de la matière sèche et humide.
Trop humide : ajoutez de la matière sèche, comme des feuilles mortes et retournez le tout.
Trop sec : arrosez sans noyer.
En lombricomposteur :
Parce que tout le monde n’a pas la chance de posséder un jardin, le lombricomposteur est le roi du compostage en appartement ! Il s’agit d’un outil simple, discret et sans odeur qui peut se placer sur un balcon, dans une cour ou même dans votre cuisine (un peu comme une poubelle).
Peu importe son emplacement, la seule règle est de le protéger du gel, des rayons du soleil et de la chaleur.
Comme pour les bacs, ces composteurs existent en bois, en plastique et en métal ainsi que pour toutes les bourses. Néanmoins, ils sont généralement d’une taille restreinte et peu encombrants.
Comment cela fonctionne-t-il ?
A la différence du compostage en bac et en tas, le lombricompostage ne passe pas par un processus de fermentation des déchets. Dans ce cas de figure, ce sont les vers de terre qui se nourrissent et digèrent la matière organique à température ambiante. En plus du compost, vous pourrez récupérer du “thé de compost”.
Ce dernier est un engrais liquide particulièrement riche en oligo-éléments.
Comment l’utiliser ?
Les déchets de cuisine ont la particularité d’être riches en azote, c’est pourquoi il sera difficile d’obtenir le même équilibre de 50/50 azote et carbone qu’avec un compostage classique.
De ce fait, il est conseillé d’ajouter de temps à autre de la matière carbonnée dans le lombricomposteur comme du papier ou du carton non imprimé et en petits morceaux.
Votre lombricomposteur, ainsi, ne dégagera pas d’odeur.
Engrais liquide et compost
Votre lombricomposteur produira deux types d’engrais : le compost de lombric et l’engrais liquide.
Le premier est parfait pour des jardinières ou des plantes en pots, le second est à diluer dans de l’eau lors de l’arrossage avec un rapport d’un volume de “jus” pour dix volumes d’eau.
Ce “thé de compost” ou “thé de vers” est à récupérer via un petit robinet situé dans le bac inférieur.